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Le Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde dénonce l’exploitation des espaces forestiers pour la fabrication de bio-kérosène

Une mobilisation citoyenne massive pour convaincre l’aéroport de renoncer au bio-kérosène à base d’arbres

Souvent présenté comme la solution miracle pour décarboner le secteur de l’aviation, le “bio-kérosène” n’a malheureusement de bio que le nom… Derrière le label “bio” se cachent diverses techniques de production industrielles énergivores et très consommatrices de bois. Des procédés incompatibles avec la protection des forêts (la préservation des puits de carbone) et de la biodiversité.
Le projet E -CHO, porté à Lacq (64) par l’entreprise lyonnaise Elyse Energy, illustre ce greenwashing : il prévoit de brûler des arbres pour faire voler des avions , sans réduire significativement les émissions de CO₂. Pire encore, ce projet pilote pourrait ouvrir la voie à une généralisation de ces pratiques en France, menaçant encore les forêts et leur capacité à stocker du carbone.

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac, partenaire officiel du projet E-CHO, futur
client affiché, sera aussi distributeur de son bio-kérozène aux compagnies
aériennes. Au lendemain de la COP30, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac a les
clés pour stopper cette aberration et faire un pas dans le bon sens.

C’est la raison pour laquelle, mardi 25 novembre, le Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde a lancé un appel citoyen pour interpeller massivement l’Aéroport de Bordeaux. Cette
mobilisation est co-organisée par le collectif Forêts Vivantes Pyrénées regroupant 73 organisations, ainsi que Greenpeace, Greenvoice, Canopée, SOS Forêts, Rester sur Terre, le GNSA, Attac 33, Réseau Forêt Limousine, Extinction Rebellion Bordeaux, TACA et des riverains de l’aéroport. Notre demande est simple : Bordeaux -Mérignac doit rompre son partenariat avec Elyse Energy et s’engager publiquement à ne pas utiliser de carburant à base de biomasse forestière. Nous faisons collectivement face à un choix de société : préserver les forêts ou les transformer en carburant. Aujourd’hui, l’aéroport de Bordeaux doit choisir.

En seconde étape, une actio n militante de sensibilisation est prévue à
l’aéroport le 11 décembre à 15h30.

Pour expliquer le projet E-CHO et ses enjeux, une réunion publique
d’information se déroulera par ailleurs le soir à 18h30 à Eysines, avec notamment
le témoignage de Didier Riché, ancien directeur de l’aéroport de Biarritz.

Face à l’urgence climatique, toutes les parties prenantes doivent se positionner :
protéger nos forêts et notre avenir, ou perpétuer un modèle destructeur sous
couvert de fausses solutions. Le 11 décembre, rejoignez-nous à l’aéroport de
Bordeaux-Mérignac pour dire stop au greenwashing et exiger une transition
écologique juste. Faisons entendre que les forêts ne sont pas des carburants – et
que l’aviation doit enfin prendre son virage écologique.

Informations pratiques
Réunion publique à 18h30 à la Grange de Lescombes 198 avenue du Taillan-Medoc
33320 Eysines

presse@foretsvivantes-pyrenees.fr
https://www.foretvivante-sudgironde.fr/presse-dossiers-et-communiques

Alerte ! Bayer-Monsanto attaque POLLINIS devant le Conseil d’État !

ALERTE !

Le syndicat des multinationales de l’agrochimie, appuyé par l’État, contre-attaque pour faire tomber la victoire historique « Justice pour le Vivant » obtenue après quatre ans de combat mené par POLLINIS et ses alliés, au nom de tous les citoyens : 

Une victoire qui contraint l’État à tester (réellement cette fois !) et à retirer sans délai les pesticides les plus dangereux – pour protéger la nature, les pollinisateurs et notre santé à tous – mais que nos dirigeants refusent d’appliquer !

Nous avons besoin de votre aide et de l’aide de tous les citoyens susceptibles de s’engager à nos côtés pour résister à ce nouvel assaut : arrachons ensemble une victoire définitive pour l’avenir du Vivant et des générations à venir.

Le 3 septembre 2025, POLLINIS et ses alliés dans le procès « Justice pour le Vivant » ont obtenu une décision de justice historique contre l’État et le lobby français des pesticides (1) :
La reconnaissance officielle que la contamination généralisée de notre environnement par les pesticides est LA cause majeure de l’effondrement des insectes pollinisateurs et de toute la biodiversité qui en dépend (2).
Et que le système d’évaluation mis en place pour protéger les citoyens, leur environnement et leur santé, ne fonctionne pas :
>> Les tests censés vérifier que les pesticides ne sont pas dangereux ne permettent pas de comprendre leur toxicité réelle pour les abeilles et les insectes en général, ni pour les oiseaux ou les petits mammifères – ni même pour la santé humaine !
Nos institutions ont donc laissé passer tout un tas de pesticides toxiques, dont les résidus s’accumulent dans l’environnement, générant le niveau de pollution sidérant et parfaitement illégal dans lequel nous vivons aujourd’hui – absolument tout notre environnement est saturé de pesticides, des sols aux rivières, jusqu’à la brume des nuages (3)… 
C’est sur ce constat, documenté depuis des années et sur lequel toutes les agences publiques ont cherché à alerter à de nombreuses reprises – le CNRS, l’EFSA, l’INSERM, l’INRAe (4) – que notre coalition « Justice pour le Vivant » a réussi à obtenir une décision de justice hors norme :
>> L’État EST TENU de réévaluer tous les pesticides dont les effets sur la biodiversité ont été mal testés – soit potentiellement près de 3000 pesticides actuellement en libre circulation sur nos territoires (5) ;
>> Il DOIT interdire tous les tueurs d’abeilles et les pesticides les plus toxiques pour la nature et notre santé, au fur et à mesure que les tests préconisés par les scientifiques et les agences sanitaires auront prouvé leur toxicité réelle.
Cette décision représente un élan d’espoir prodigieux et un point de bascule vers un changement complet de système…
une avancée qui a aussi une portée exceptionnelle par son caractère «exécutoire» : c’est-à-dire qu’elle doit être appliquée immédiatement, sans attendre et ce, même si l’État décide de contre-attaquer devant le Conseil d’État.
Pourtant, et malgré les nombreuses relances, rencontres officielles, rendez-vous à Matignon et rappels formels : l’État refuse toujours d’exécuter sa condamnation !
C’est tout simplement inacceptable.
Face à l’armada de lobbyistes et de conseillers que l’État et les firmes de l’agrochimie sont en train de mobiliser en ce moment même, main dans la main, pour attaquer devant le Conseil d’État notre victoire citoyenne unique au monde pour les abeilles et la biodiversité…
… nous avons besoin de vous pour résister, les contraindre à respecter l’État de droit et faire appliquer immédiatement la décision de justice.
Avec votre soutien, et celui de tous les citoyens engagés dans cette bataille historique contre les géants de l’agrochimie soutenus par l’État, POLLINIS et ses alliés de la coalition Justice pour le Vivant se mettent en ordre de bataille pour :
1 – Réunir immédiatement les meilleurs avocats, juristes et scientifiques pour défendre les abeilles et la biodiversité devant le Conseil d’État, et obtenir une victoire définitive sur les lobbys – pour la nature et le monde que nous allons laisser aux générations futures !
2 – Saisir dès que possible le juge de l’exécution pour contraindre l’État à se mettre au travail dans les meilleurs délais et à rééxaminer les centaines de pesticides tueurs d’abeilles en libre circulation qu’il faut de toute urgence retirer du marché ;
3 – Répliquer cette victoire en justice partout où nous le pourrons en Europe, pour mettre fin à plusieurs décennies d’extermination généralisée des abeilles, des bourdons, des papillons et de toute la biodiversité florale et animale qui en dépend. 
S’il vous plaît, soutenez l’action de POLLINIS pour lui donner les moyens de lutter face aux lobbys et d’obtenir une victoire définitive pour les pollinisateurs, la nature et le monde que nous allons laisser aux générations futures.

TRIBUNE : «Le loup, ou la nécessité d’une écologie fondée sur la délibération»

Face aux tirs de loups multipliés « sans discernement », plus de 80 experts et citoyens dont Thierry Thévenin pour les SIMPLES appellent dans cette tribune à constituer un contre-pouvoir « enraciné dans les milieux de vie ».

Au tournant des années 2010, le plan national d’action loup visait encore à maintenir un équilibre, accompagner la recolonisation naturelle d’une espèce protégée tout en soutenant les éleveurs confrontés à la prédation. Quinze ans plus tard, sous couvert de pragmatisme, la prévention graduée fondée sur la protection des troupeaux, l’effarouchement et, en dernier ressort, des tirs d’élimination ciblés, a glissé sans débat public vers une logique de contrôle démographique.

Pour maîtriser la croissance de la population lupine, le gouvernement fixe désormais un taux de prélèvement de 19 %, révisable à la hausse, sans lien avec la réalité des attaques. En multipliant sans discernement les tirs, la politique actuelle alimente le rejet de l’espèce, y compris là où la prédation demeure rare.

Cette dérive s’est trouvée renforcée, à l’échelle européenne, par l’assouplissement récent de la protection du loup dans la Convention de Berne et la directive habitats. Le passage d’un régime de protection stricte à une simple gestion réglementée se traduit en France par la suppression de l’obligation de prouver l’épuisement des alternatives avant toute mesure létale. Cette simplification administrative fait de l’abattage une formalité déclarative et consacre, de fait, ce qui devait rester un ultime recours, au détriment des mesures de prévention, comme le pivot du plan loup.

La décision prise en 2024, sous la pression de la FNSEA [syndicat majoritaire productiviste] et de la Coordination rurale, de classer les élevages bovins comme non protégeables confirme cette tendance. Exclues des aides financières du plan loup, les fermes concernées ne peuvent plus que mettre en œuvre des tirs. Or les études montrent que ceux-ci ne se substituent pas durablement aux mesures de prévention et peuvent même aggraver la prédation en désorganisant les meutes. La facilitation systématique des tirs nourrit un climat de confrontation où certains représentants syndicaux et politiques appellent à des battues punitives hors cadre légal et s’en prennent aux associations de défense de l’environnement.

Cette stratégie entretient une illusion de maîtrise tout en éludant les causes profondes de la détresse des éleveurs : isolement social, précarité des fermes, artificialisation des terres, dépendance aux intrants, prolifération des zoonoses, alors que plus de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d’ici 2030.

LIRE LA TRIBUNE DANS REPORTERRE

La liste complète des signataires de la tribune est ici.

JOUR J – 2 pour les espèces protégées

 » la protection, la défense et la promotion de l’environnement sont un devoir pour tout citoyen » (Constitution, Article 29, titre II)

Or, voilà justement une « consultation publique » JOURJ-2
en gros êtes vous favorables ou défavorables à notre projet de flinguer les espèces végétales et animales qui gêneraient les entrepreneurs du BTP, de l’agro-industrie, de l’immobilier, de l’industrie forestière, etc…)

Cela s’appelle :
« Participation à la consultation pour le Projet de décret portant diverses dispositions relatives aux mesures de protection des espèces animales non domestiques et végétales non cultivées »

Cette consultation est factice ??? quand je veux m’exprimer voici la réponse invariable … (exactement comme pour celle sur le déclassement de la protection du loup!)

« Votre message n’a pas pu être enregistré en raison d’un problème technique »

voilà quel était mon commentaire (serait-il inapproprié ?)
« Je m’oppose de par mon devoir de citoyen à ce projet qui est absolument contraire à la protection de l’environnement et des populations en vertu de l’article 1 du Code de l’environnement (Article L110-1 Modifié par LOI n°2021-1104 du 22 août 2021 – art. 48
Version en vigueur au 12 octobre 2025) :

I. – Les espaces, ressources et milieux naturels terrestres et marins, les sons et odeurs qui les caractérisent, les sites, les paysages diurnes et nocturnes, la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les êtres vivants et la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation. Ce patrimoine génère des services écosystémiques et des valeurs d’usage.

Les processus biologiques, les sols et la géodiversité concourent à la constitution de ce patrimoine.

On entend par biodiversité, ou diversité biologique, la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie. Elle comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces, la diversité des écosystèmes ainsi que les interactions entre les organismes vivants.

On entend par géodiversité la diversité géologique, géomorphologique, hydrologique et pédologique ainsi que l’ensemble des processus dynamiques qui les régissent, y compris dans leurs interactions avec la faune, la flore et le climat.

II. – Leur connaissance, leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état, leur gestion, la préservation de leur capacité à évoluer et la sauvegarde des services qu’ils fournissent sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement et la santé des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »

photo Drosera rotundifolia – crédit photo Cedric Perraudeau 

Thierry Thevenin, Mérinchal le 12 octobre 2025

Assemblée générale SIMPLES

Nous sommes heureux de vous convier à la 43ème Assemblée générale du syndicat les 19 et 20 novembre 2025 à Camplong d’Aude (11) dans les Corbières. 

Cette année l’AG débutera à 9h le mercredi 19 novembre et se terminera le jeudi 20 novembre en fin d’après-midi ! Prévoyez un retour le vendredi matin pour partager avec nous la soirée concoctée par le massif « Pyrénées Cathares ».
La convocation et le programme vous seront transmis début novembre.